La démocratie à l’européenne ne peut plus prospérer
C’est dommage ce qui arrive aux africains surtout francophones qui ne sont pas formés politiquement et qui se laissent aller dans des travers en se servant des injures comme mode de riposte et d’argument.
Le système démocratique vieillissant en Europe et luttant pour se rajeunir en Afrique sera toujours à la base de plusieurs discordes politiques surtout en période électorale. La démocratie en Europe ne répond plus à leurs besoins et ça leur crée plus d’ennuis, pendant ce temps en Afrique, c’est devenu un mode obligatoire, alors que ceux-mêmes qui l’ont inventée, ne savent plus quoi en faire.
Le système du choix des représentants politiques en Afrique, ne repose plus sur aucune valeur locale propre et cela pousse ceux qui en vivent, à tout faire pour être riche et vivre dans la médiocrité. La richesse matérielle et financière est devenue la panacée pour se maintenir au sommet de la hiérarchie. La recherche de cette ascendance sociale pousse à trop de dérives. Les rituels humains sont devenus monnaie courante et à chaque élection, les familles grouillent de peur.
Les plus intelligents de la société sont relégués au calengue grec et les médiocres excellent, parce qu’ils se sont fait frauduleusement des fortunes et ce sont ceux-là qui deviennent les repères sociaux et dès qu’il y a des gens pour attirer leur attention, quand ils n’ont plus d’arguments, ils tombent dans les injures et les menaces.
En Europe on ne devient pas riche en faisant de la politique qui est un art, une formation et un amour pour ses électeurs, mais en Afrique, des clubs de soutien se forment autour d’eux pour les flatter sachant bien qu’ils contribuent efficacement au retard du continent.
La démocratie à l’européenne ne fonctionne plus car eux-mêmes sont à la recherche d’une nouvelle forme politique pour leur éviter ce qu’ils vivent et c’est là où les africains s’entraînent pour abrutir le peuple.
Pourquoi les africains s’entre-tuent à chaque élection ? Il faut bien que la question soit posée un jour et qu’elle fasse débat pour en sortir, de nouvelles méthodes politiques pour le choix des élus, sinon à cette allure si rien n’est fait, il y aura toujours de sacrifiés pour qui, logiquement, le combat politique se mène. On ne tire pas de conclusion et on avance.
Prenons le cas de la Côte d’Ivoire, l’opposition sait très bien que le parti au pouvoir a tout bouclé et biaisé pour son compte, mais ils vont quand-même à ces élections pour en ressortir frustrés. A chaque élection, il y a palabre, mais aucun de ces élus ne tire sur la corde pour faire revoir le contenu de cette pratique démocratique imposée depuis des lustres mais qui ne correspond plus aux besoins des citoyens.
Si les menaces et injures étaient des composantes électorales, il y a des clans ethniques qui resteront toujours et éternellement au pouvoir, mais cette démocratie qui s’essouffle en Europe ne peut pas prospérer en Afrique, il faut avoir le courage de faire des tables rondes sur le sujet.
Tous ces coups d’état qui semblent souvent salutaires chez certains émanent de ce mécanisme démocratique. Il faut s’asseoir pour réfléchir sur le modèle propre à l’africaine pour le choix de ses élus.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
